Terreurs nocturnes chez le bébé : comment le soigner ?

Arrive-t-il que votre bébé se réveille brusquement en plein milieu de la nuit ? Aurait-il fait un cauchemar violent et vous éprouvez des difficultés à l’apaiser ? Votre bébé n’est possiblement pas victime d’un simple cauchemar, mais d’une terreur nocturne. Apprenez ici le nécessaire pour l’aider désormais à faire ses nuits.

Qu'est-ce qu'une terreur nocturne ?

Une terreur nocturne est un trouble spectaculaire et extrême du sommeil appartenant au groupe des parasomnies. Elle s’accompagne très souvent de comportements inhabituels ou anormaux pendant le sommeil. La terreur nocturne survient plus régulièrement chez un enfant que chez un adulte. En effet, elle touche généralement les enfants de 18 mois à 4 ans et devient rare après l’âge de 5 ans. La terreur nocturne peut être angoissante pour les parents. Cependant, elle reste un fait normal et sans danger pour l’enfant.

Comment se manifestent les terreurs nocturnes chez le bébé ?

Lorsque survient une terreur nocturne chez le bébé, il peut crier et même hurler. Il semble terrifié ; il est agité, agressif, désorienté et tout en sueur. Très souvent, le bébé est assis sur son lit les yeux grands ouverts, mais son regard est vide. Il ne supporte pas le fait que ses parents le touchent ni le tiennent. Il est insensible à toute tentative de leur part pour le calmer. Il peut aussi tenir parfois des discours dépourvus de sens. Une crise de terreur nocturne peut durer une à 20 minutes chez certains bébés et plus chez d’autres. Elle s’accompagne généralement de rougeur ou pâleur du visage, de tachycardie et d’une forte respiration.

Quelles sont les causes des terreurs nocturnes chez le bébé ?

Les terreurs nocturnes sont congénitales. Pour cette raison, elles se manifestent beaucoup plus dans les familles où l’un des parents en a eu dans son enfance. Par ailleurs, les terreurs nocturnes peuvent être dues au coucher tard de l’enfant. Elles surviennent aussi à la suite de changements réguliers qu’il vit dans son quotidien et qui le tourmentent. Il peut s’agir d’une séparation des parents, d’un déménagement, d’un changement de garderie… L’arrêt des siestes, le changement des habitudes de sommeil, une maladie ou une fièvre sont autant de causes des terreurs nocturnes chez le bébé.

Quelles sont les différences entre les terreurs nocturnes et les cauchemars ?

Il faut noter qu’il existe de grandes différences entre la terreur nocturne et le cauchemar. Tout d’abord, la terreur nocturne survient en début de nuit tandis que le cauchemar apparaît en fin de nuit. Ensuite, pendant une crise de terreur nocturne, le degré d’activation physiologique est très intense que dans le cauchemar. Enfin, dans le cas d’un cauchemar, le bébé garde un souvenir de l’épisode. Contrairement, il a un oubli total de la scène quand il s’agit d’une terreur nocturne.

Comment aider un bébé à faire ses nuits ?

Pour aider bébé à faire ses nuits, procurez-lui un maximum d’heures de sommeil et à horaire régulier. Avant qu’il s’endorme, rassurez-le que tout va bien. Pour cela, vous pouvez lui caresser le dos, chanter doucement ou vous allonger à ses côtés quelques minutes. Favorisez une atmosphère propice au calme avant son coucher. Faites-lui prendre un bain, racontez-lui une belle histoire et allumez la veilleuse de sa chambre.

Est-il recommandé de calmer bébé lorsqu’il fait des terreurs nocturnes ?

Si votre bébé fait des terreurs nocturnes, il y a certaines attitudes que vous devez éviter.

  • Lorsque votre bébé est en proie aux terreurs nocturnes, évitez toute tentative de le réveiller même s’il est profondément désorienté ;
  • Évitez aussi de lui parler et de le toucher. Votre bébé peut avoir l’air éveillé, mais il ne vous remarque pas. En effet, si vous intervenez vous risquez de prolonger la crise. Pour cela, il est recommandé de se tenir simplement à ses côtés afin de s’assurer qu’il ne tombe pas du lit ou ne se blesse pas ;
  • Patientez pour que votre bébé se rendorme tout seul ;
  • Une fois que votre enfant est totalement réveillé, évitez d’avoir l’air inquiet. Votre comportement pourrait le perturber ;
  • Si votre enfant a l’habitude de s’endormir seul, évitez alors de rester près de lui. Il pourrait en fait croire que quelque chose de grave s’est produit ;
  • Le lendemain, abstenez-vous de lui dire qu’il a fait une terreur nocturne à moins qu’il aborde lui-même le sujet. En fait, en parler risquerait de susciter en lui une peur et il ne voudra probablement pas se coucher le soir.

Comment prévenir les terreurs nocturnes ?

Comme pour toute maladie, il est possible de prévenir les terreurs nocturnes. Si votre enfant a arrêté ses siestes, recommencez à le coucher en après-midi et diminuez la durée de ses sommes. En effet, les crises de terreurs nocturnes se produisent plus lorsque le tout-petit est extrêmement fatigué. Aussi, il est important de s’assurer que sa routine des siestes l’apaise. Vous devez éviter qu’il mange des repas trop lourds juste avant le coucher. Évitez également les situations stressantes qui peuvent déclencher les terreurs nocturnes chez votre enfant.